Auteur : LE ROUGE, Gustave
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Gustave Lerouge, dit Gustave Le Rouge, né à Valognes le et mort à Paris le , est un écrivain et journaliste français.

Polygraphe, il signe de nombreux ouvrages sur toutes sortes de sujets : un roman de cape et d'épée, des poèmes, une anthologie commentée de Brillat-Savarin, des Souvenirs, des pièces de théâtre, des scénarios de films policiers, des ciné-romans à épisode, des anthologies, des essais, des ouvrages de critique, et surtout des romans d'aventure populaires dont la plupart incorporent une dose de fantastique, de science-fiction ou de merveilleux.

Dans les pas de Jules Verne et de Paul d'Ivoi dans ses premiers essais dans ce genre (La Conspiration des milliardaires, 1899-1900 ; La Princesse des Airs, 1902 ; Le Sous-marin « Jules Verne », 1902), il s'en démarque nettement dans les ouvrages plus aboutis du cycle martien (Le Prisonnier de la planète Mars, 1908 ; La Guerre des vampires, 1909) et dans Le Mystérieux Docteur Cornélius (1912-1913, 18 fascicules), considéré comme son chef-d'œuvre, un roman dont le héros maléfique est le docteur Cornélius Kramm, « le sculpteur de chair humaine » inventeur de la carnoplastie, une technique qui permet à une personne de prendre l'apparence d'une autre. Le Rouge y récuse tout souci de vraisemblance scientifique au profit d'un style très personnel, caractérisé par une circulation permanente entre le plan du rationalisme et celui de l'occultisme, et par l'imbrication fréquente entre l'aventure et l'intrigue sentimentale (à la différence de Jules Verne). Ses romans de science-fiction évoquent Maurice Leblanc, Gaston Leroux et surtout Maurice Renard.

Ses thématiques personnelles s'appuient sur un anti-américanisme viscéral, nourri d'un puissant anti-capitalisme (La Conspiration des Milliardaires, Todd Marvel, détective milliardaire), fruit d'une sensibilité politique qui oscille entre anarchisme et socialisme.

La puissance de l'imagination fertile de Gustave Le Rouge, ses pittoresques et attachantes créations, son style parfois délirant, ont fait de lui un auteur reconnu par les surréalistes. Longtemps profondément méconnu, il jouit aujourd'hui d'une notoriété relative grâce au portrait qu'en a donné Blaise Cendrars dans L'Homme foudroyé et aux rééditions faites à l'instigation de Francis Lacassin depuis la fin des années 1970.